Le syndrome prémenstruel (SMP) est l'ensemble des symptômes physiques et neuropsychiques dont le point commun est le caractère cyclique. Il apparaît généralement après l'ovulation et disparaît, en théorie, avec l'arrivée des règles.
Du côté des symptômes physiques, on retrouve : maux de tête, maux de ventre, troubles de la digestion et du transit (constipation, gaz, ballonnements...), douleurs aux seins, rétention d'eau, pulsions alimentaires, troubles du sommeil, palpitations, douleurs articulaires, brouillard mental, acné...
Du côté des symptômes psychiques, on a : irritabilité, anxiété, déprime, fatigue générale... Cela peut aller jusqu'à la véritable dépression, on parle alors de trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).
Hormones et SPM
Le corps humain est en constante recherche de son équilibre. Parfois il n'arrive pas à le trouver, ce qui peut causer des désagréments comme le syndrome prémenstruel. Le SPM serait donc le résultat d'un déséquilibre œstrogène/progestérone, deux hormones majeures du cycle menstruel. Elles ont chacune leur importance et il n'est pas question d'en supprimer une au détriment de l'autre, simplement de retrouver un équilibre.
Les œstrogènes
Quelques effets des œstrogènes :
contribuent au développement des organes féminins à la puberté
ralentissent le vieillissement cérébral
antioxydant +++
rôle important dans la qualité de la peau et des cheveux
responsables de la répartition du tissu adipeux (ce qui explique les modifications de silhouette à la ménopause)
protectrices contre l'ostéoporose
boostent la sérotonine
meilleure sensibilité à l'insuline
...
Et si on manque d'œstrogènes ? Cela correspond aux symptômes que les femmes vivent à la ménopause, lorsque la chute des œstrogènes est trop brutale : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, perturbation du sommeil, dépression, anxiété, diminution de la libido, accélération du vieillissement musculaire et cutané, perte de cheveux, risques cardiovasculaires, perte de densité osseuses...
Et si on en a trop ? On retrouve alors plutôt les symptômes du SPM et/ou du début de la grossesse : maux de tête, frilosité, tensions dans les seins, nausées, irritabilité, jambes lourdes...
La progestérone
Quelques effets de la progestérone (produite dans la 2ème partie du cycle menstruel, après l'ovulation) :
agit sur l'endomètre (muqueuse de l'utérus) en le préparant à la nidation et à la grossesse
bénéfique pour les seins et les os en prévenant la prolifération excessive des cellules cancéreuses du sein et réduit les kystes mammaires bénins
sédative, anxiolytique
diurétique : évite les œdèmes à l'approche des règles
...
Et si on manque de progestérone ? On se retrouve alors dans une situation où l'on a trop d'œstrogènes : pesanteur pelvienne, tensions dans les seins, œdèmes, irritabilité, fibromes, cycles irréguliers, règles abondantes, fécondation plus difficile... L'excès de progestérone est en revanche très rare.
Le déséquilibre œstrogènes/progestérone
Ce n'est donc pas les œstrogènes ou la progestérone en elles-mêmes qui causent le SPM, mais le déséquilibre de l'une par rapport à l'autre. On parle alors d'hyperœstrogénie lorsqu'il y a trop d'œstrogènes dans le corps ou d'hyperœstrogénie relative, lorsque nous ne produisons pas assez de progestérone pour maintenir l'équilibre.
Œstrogènes, progestérone et cycle menstruel
Le cycle menstruel comporte 4 phases :
La phase folliculaire, après les règles : les œstrogènes, qui étaient redescendues juste avant les règles, commencent à remonter.
L'ovulation : pic d'œstrogènes, la progestérone commence à augmenter
La phase lutéale : augmentation ++ de la progestérone, les œstrogènes diminuent avant de réaugmenter un peu
Les règles : elles sont provoquées par la chute des œstrogènes et de la progestérone
SPM et naturopathie
La naturopathie, avec ses trois techniques majeures que sont l'alimentation, la gestion du stress et des émotions et la pratique d'une activité physique adaptée, est tout à fait appropriée pour aider à l'amélioration du SPM.
Alimentation : les conseils en naturopathie vont s'orienter autour du maintien d'une bonne santé intestinale. Un transit ralenti, une flore en mauvais état et une porosité intestinale vont contribuer à la réabsorption des œstrogènes détoxiqués par le foie, ce qui contribue à créer un climat d'hyper-œstrogénie. Selon les personnes, on peut conseiller : l'augmentation de la consommation d'aliments riches en fibres, la diminution des produits laitiers, la consommation d'aliments bons pour le foie (crucifères, radis noir, pissenlit...), la diminution des aliments industriels et raffinés... L'alimentation, parfois aidée de quelques compléments alimentaires choisis au cas par cas, peut déjà faire des miracles !
Gestion du stress et des émotions : le stress est un grand perturbateur du cycle, notamment s'il devient chronique. Le cortisol est une hormone sécrétée en cas de stress pour nous permettre de solliciter notre organisme afin de combattre ou fuir un danger. Problème : le cortisol et la progestérone ont un précurseur commun, la prégnénolone. Si le stress dure dans le temps et devient chronique, la production de progestérone peut en être affectée. Pour réduire le stress, on peut pratiquer la cohérence cardiaque, des exercices de respiration inspirés du yoga, se promener/contempler la nature, passer du temps entre ami.e.s, pratiquer la méditation, la gratitude... Dans les moments difficiles à passer sur SPM, on peut prendre le Composé floral Cycle féminin du Laboratoire Deva (4 gouttes sur la langue ou dans un verre d'eau ou 2 pulvérisations 3-4 fois par jour, ou autant de fois que nécessaire, à prendre le temps que l'on en ressent le besoin).
Pratiquer une activité physique adaptée : le mouvement est essentiel à la vie. Il aide à faire circuler les liquides de l'organisme, il apaise le stress grâce à la sécrétion d'endorphines, contribue au maintien/développement de la masse musculaire, il contribue à la détoxication du foie grâce aux mouvements de pression et à la respiration... Trouvez une activité qui vous plait et pratiquez régulièrement. Ce peut être la marche, la course à pieds, le yoga, un sport collectif... Si possible, adaptez l'intensité de votre pratique en fonction de votre énergie au moment où vous pratiquez. Quelques vidéos de yoga orientées spécifiquement sur le SPM ici et ici.
Si vous souhaitez un accompagnement plus personnalisé sur votre problématique du syndrome prémenstruel à Grenoble ou en ligne, n'hésitez pas à me contacter, je suis là pour vous accompagner !
Lectures :
Syndrome prémenstruel, les solutions naturelles, Dr Bérengère Arnal
Period repair manual, Lara Briden (en anglais uniquement)
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